L’Algérie traverse une période charnière où le commerce extérieur reflète à la fois les vulnérabilités structurelles de l’économie nationale et l’émergence de dynamiques nouvelles. Longtemps portée par les hydrocarbures, la balance commerciale affiche aujourd’hui des signes de fragilité, tandis que les exportations hors hydrocarbures commencent enfin à prendre de la place. Pour les entreprises algériennes, cette transition représente une vraie fenêtre d’opportunité.
1. Un commerce extérieur sous pression
Les données officielles les plus récentes dressent un tableau contrasté.
Les exportations totales du premier trimestre 2025 ont diminué de 5,8 % en valeur et 4 % en volume par rapport à la même période de 2024.
Les importations, elles, ont bondi de 19,4 % en valeur et 25,2 % en volume.
Résultat : la balance commerciale est redevenue déficitaire, atteignant –269,3 milliards de dinars au T1-2025.
Cette dynamique s’explique en grande partie par la dépendance persistante aux hydrocarbures, secteur fortement influencé par les fluctuations mondiales. En 2024 déjà, les recettes pétrolières avaient reculé, provoquant une chute globale des exportations de –11,6 %.
2. Diversification : la montée progressive des exportations hors hydrocarbures
Mais derrière ces chiffres préoccupants se cache une évolution positive : la montée continue des exportations hors hydrocarbures. Depuis 2018, les filières émergentes — engrais, clinker, sidérurgie, produits semi-manufacturés, agroalimentaire — affichent une progression constante.
En 2025, plusieurs rapports confirment une croissance allant de +20 % à +35 % selon la filière. Cette tendance marque le début d’une transition vers une base exportatrice plus diversifiée et plus résiliente.
📊 Chiffres clés du commerce extérieur algérien (2023–2025)
La dépendance aux hydrocarbures rend l’économie algérienne sensible aux chocs externes. Le déficit du T1-2025 en est la preuve.
Une transition en marche
Les exportations hors hydrocarbures progressent, certaines filières affichant des performances inédites.
Un marché intérieur sous tension
La hausse des importations montre que la production locale ne couvre pas encore les besoins — mais ouvre aussi des opportunités industrielles.
Des chances à saisir pour les entreprises
Les marchés africains et arabes montrent un fort intérêt pour les produits algériens :
Dattes
Produits agroalimentaires
Matériaux de construction
Hygiène, entretien
Cosmétique & bien-être
C’est un moment clé pour renforcer la qualité, le packaging, les certifications et la logistique export.
4. Conclusion : un tournant stratégique pour l’Algérie
Le pays vit une phase de repositionnement. Les hydrocarbures restent dominants, mais les exportations hors hydrocarbures montent en puissance. Ce mouvement n’est pas encore assez fort pour compenser totalement la baisse des recettes pétrolières, mais il est réel, constant et porteur de croissance.
Pour les exportateurs algériens, la fenêtre est ouverte : le monde commence à regarder l’Algérie autrement, et l’Algérie commence enfin à s’exporter autrement.
L’export en Algérie : entre tensions économiques et nouvelles opportunités
L’Algérie traverse une période charnière où le commerce extérieur reflète à la fois les vulnérabilités structurelles de l’économie nationale et l’émergence de dynamiques nouvelles. Longtemps portée par les hydrocarbures, la balance commerciale affiche aujourd’hui des signes de fragilité, tandis que les exportations hors hydrocarbures commencent enfin à prendre de la place. Pour les entreprises algériennes, cette transition représente une vraie fenêtre d’opportunité.
1. Un commerce extérieur sous pression
Les données officielles les plus récentes dressent un tableau contrasté.
Les exportations totales du premier trimestre 2025 ont diminué de 5,8 % en valeur et 4 % en volume par rapport à la même période de 2024.
Les importations, elles, ont bondi de 19,4 % en valeur et 25,2 % en volume.
Résultat : la balance commerciale est redevenue déficitaire, atteignant –269,3 milliards de dinars au T1-2025.
Cette dynamique s’explique en grande partie par la dépendance persistante aux hydrocarbures, secteur fortement influencé par les fluctuations mondiales. En 2024 déjà, les recettes pétrolières avaient reculé, provoquant une chute globale des exportations de –11,6 %.
2. Diversification : la montée progressive des exportations hors hydrocarbures
Mais derrière ces chiffres préoccupants se cache une évolution positive : la montée continue des exportations hors hydrocarbures. Depuis 2018, les filières émergentes — engrais, clinker, sidérurgie, produits semi-manufacturés, agroalimentaire — affichent une progression constante.
En 2025, plusieurs rapports confirment une croissance allant de +20 % à +35 % selon la filière. Cette tendance marque le début d’une transition vers une base exportatrice plus diversifiée et plus résiliente.
📊 Chiffres clés du commerce extérieur algérien (2023–2025)
Sources : ONS, Algérie Éco, TSA, Africanews DZ, Algerie Invest.
1. Données récapitulatives
2. Évolution visuelle (mini-graphique)
3. Ce que ces données signifient
Un modèle encore vulnérable
La dépendance aux hydrocarbures rend l’économie algérienne sensible aux chocs externes. Le déficit du T1-2025 en est la preuve.
Une transition en marche
Les exportations hors hydrocarbures progressent, certaines filières affichant des performances inédites.
Un marché intérieur sous tension
La hausse des importations montre que la production locale ne couvre pas encore les besoins — mais ouvre aussi des opportunités industrielles.
Des chances à saisir pour les entreprises
Les marchés africains et arabes montrent un fort intérêt pour les produits algériens :
Dattes
Produits agroalimentaires
Matériaux de construction
Hygiène, entretien
Cosmétique & bien-être
C’est un moment clé pour renforcer la qualité, le packaging, les certifications et la logistique export.
4. Conclusion : un tournant stratégique pour l’Algérie
Le pays vit une phase de repositionnement. Les hydrocarbures restent dominants, mais les exportations hors hydrocarbures montent en puissance. Ce mouvement n’est pas encore assez fort pour compenser totalement la baisse des recettes pétrolières, mais il est réel, constant et porteur de croissance.
Pour les exportateurs algériens, la fenêtre est ouverte :
le monde commence à regarder l’Algérie autrement, et l’Algérie commence enfin à s’exporter autrement.
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